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Depuis le mois de mai de cette année, des dizaines de maires, y compris en milieu urbain, ont pris sur leur territoire des arrêtés antipesticides (carte interactive), pour protéger la santé de leurs habitants face au ravage de ces produits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques.

En effet, la loi Labbé de 2014 a interdit les pesticides depuis 2017 pour les collectivités et depuis 2019 pour les particuliers. Cependant les entreprises ou syndics de copropriété peuvent faire appel à des entreprises de jardinage qui utilisent des pesticides qui contaminent toute la population.

Alors, qu’attendons nous pour rejoindre ce combat ?

Il faut élargir le mouvement car l’État cherche à faire taire les maires en les attaquant au tribunal. Treize communes du Val-de-Marne ont pris des arrêtés qui ont été suspendus par le tribunal de Melun. Mais le tribunal de Cergy-Pontoise a donné raison aux maires de Sceaux, Antony et Gennevilliers (Hauts-de-Seine), reconnaissant leur pouvoir de police générale dans la protection des populations face au danger, avéré par de nombreuses études scientifiques, que représente le glyphosate. Le président du conseil départemental du Val-de-Marne, Christian FAVIER, passait au tribunal le 20 novembre pour son arrêté concernant tout le département.

Plus largement, c’est aussi la problématique des perturbateurs endocriniens qu’il faut prendre en charge de manière urgente. Ils sont présents partout : dans les pesticides, dans les plastiques, dans les cosmétiques … Ils provoquent de multiples maladies chroniques (cancers, diabète, obésité …). Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables.

Notre mode de consommation atteint ainsi fortement notre santé. En France, le nombre de cas de cancer est passé de 170 000 à 355 000 entre 1980 et 2012.

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a rappelé en septembre 2017 dans son rapport et avis sur la Stratégie nationale de santé, que le coût en Europe des conséquences des pesticides perturbateurs endocriniens était estimé à 120 milliards €/an.

Des collectivités s’engagent contre ce fléau en signant la charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens » pour aboutir à l’interdiction des perturbateurs endocriniens. Des mesures simples peuvent être prises, par exemple : lancer une réflexion avec les agents communaux concernés afin de pouvoir  supprimer le plastique dans les cantines des écoles, engager les agents des administrations pour supprimer les petites bouteilles d’eau et les remplacer par des carafes et des verres.

Pourquoi pas nous ?

Créteil doit résolument s’engager dans la transition écologique pour sauvegarder la santé de ses habitants. La France Insoumise portera ce combat lors des élections municipales de 2020.