SOLIDARITÉ AVEC LES SALARIES ET NOS PETITS COMMERÇANTS
Le conseil municipal de Créteil a donné un avis favorable lundi 5 mars 2017 au projet du centre commercial régional Créteil Soleil d’ouvrir tous les dimanches. Une autorisation de la Préfecture est désormais nécessaire.
Le centre commercial géré par le bailleur Klépierre bénéficiait déjà de 10 dérogations par an accordées par la mairie pour l’année 2017. Mais la soif de profit de Klépierre, groupe financier qui a fait un bénéfice net de 1,23 milliard d’euros en 2017, en hausse de 3,1%, n’a visiblement aucune limite !
Tout le monde va souffrir de cette ouverture 7 jours sur 7 :
- les salariés qui voient leur jour de repos dominical sacrifié
- les petits indépendants du centre commercial qui sont obligés de suivre en ouvrant tous les jours
- les petits commerçants de proximité des quartiers de Créteil qui souffriront encore un peu plus de la concurrence déloyale de Créteil Soleil
- les marchés de Créteil en particulier celui du dimanche !
- les citoyennes et citoyens de Créteil qui verront leurs commerces de proximité dépérir. Nous pensons en particulier à tous ceux qui ont du mal à se déplacer : les personnes handicapées, âgées ou malades
Il faut souligner que cette extension de l’ouverture ne crée pas d’emploi, renforce la précarité au détriment de l’emploi stable dans les commerces à taille humaine qui ne peuvent suivre cette concurrence acharnée. Il faut au contraire soutenir les activités artisanales, commerçantes et de l’économie sociale et solidaire contre l’invasion des grandes enseignes. Sur la ville, un véritable rééquilibrage doit se faire au profit de nos commerces de quartier.
De plus, le jour commun de repos qu’est le dimanche fixé par la loi du 13 juillet 1906 permet à tout le monde de se retrouver autour d’activité librement choisi. C’est donc une part de liberté que l’on retire aux salariés contraints de se soumettre aux rythmes de leur entreprise. Si des majorations salariales sont encore parfois prévues, la généralisation du travail le dimanche conduira à supprimer ces maigres compensations.
Il faut refuser que les profits de quelques-uns déterminent la vie de milliers d’autres… Nous demandons donc, l’abandon immédiat de ce projet.