Des études ont montré que la pandémie de COVID-19 touchait d’abord les plus vulnérables d’entre nous, que cela soit pour des motifs de santé ou des raisons sociales.
Lors du match de handball opposant Créteil à Aix-en-Provence au Palais des sports de Créteil le vendredi 16 octobre 2020, la tribune A réservée à certain·e·s, était au trois quart vide avec environ90 personnes. La tribune B ouverte à toutes et tous, avec quasiment la même capacité, était quatre fois plus remplie … C’est une belle illustration de l’inégalité face au COVID-19.
Nous nous réjouissons que le handball à Créteil soit un succès populaire mais la participation aux évènements sportifs doit se faire dans les meilleures conditions sanitaires possibles pour toutes et tous. Or, manifestement, les spectatrices et spectateurs de la tribune B, quand bien même portant le masque et essayant de respecter les distances prescrites, auraient pu être moins exposé·e·s au COVID-19.
Il était possible de réduire la densité des participant·e·s avec une répartition égalitaire sur les deux tribunes. De plus, cette organisation permettrait de répartir les flux entrant et sortant en organisant des accès indépendants aux deux tribunes, limitant les risques de contamination lors des circulations.
Dans un avis du 31 mai 2020, le Haut Conseil de la santé publique préconise d’ailleurs d’«adapter les mesures de prévention aux caractéristiques architecturales des locaux intérieurs en tenant compte des notions de densité de population, de flux de personnes, d’espaces et de volume des locaux.»
Aussi, en ces temps où la solidarité devrait primer et les privilèges tomber, nous demandons que notamment lors du prochain match du handball du dimanche 25 octobre 2020, le public soit réparti sur les deux tribunes A et B, sans restriction d’accès autre que celles nécessaires à la protection de la santé des spectatrices et spectateurs.
Nous espérons que les élu·e·s de la ville de Créteil qui profitent de la tribune A soutiendront cette proposition de bon sens sanitaire et d’égalité face au COVID-19.
Créteil, le 19 octobre 2020