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Lettre ouverte de réponse à la Coordination de Vigilance du GHU H.Mondor/A.Chenevier

Créteil, le 6 mars 2020

Madame, Monsieur,

Nous avons lu avec attention votre interpellation des candidat·e·s aux élections municipales dans le Val-de-Marne. Nous sommes avec vous depuis des années dans les combats pour sauvegarder les services et les spécialités menacées à Créteil. Nous étions aussi présents l’année dernière lors des États généraux de l’Hôpital dans le Sud de l’Île-de-France, d’Est en Ouest qui ont permis d’ouvrir des perspectives d’avenir pour notre service public de santé. Vous pouvez donc compter sur nous pour être à vos côtés dans l’avenir.

A Créteil, nous avons une responsabilité particulière. Les nombreux hôpitaux présents sont un pilier du dynamisme de la ville. Nous nous battrons pour maintenir les différentes spécialités des hôpitaux Henri Mondor, Albert Chenevier et du CHIC. Nous serons aux côtés des personnels hospitaliers et des patients pour défendre leurs conditions de travail et le service public. Le service public de la santé est une des forces de Créteil et le droit à la santé ne doit jamais devenir un luxe.

Nous souhaitons en particulier favoriser l’installation de nouveaux médecins en ouvrant un centre municipal de santé, public et pluridisciplinaire en collaboration avec les établissements hospitaliers de la ville.

Notre combat pour l’hôpital public est clair et sans ambiguïté. Cela nous semble nécessaire pour consolider avec vous le rapport de force contre les politiques néo-libérales de casse du service public. Nous accueillons d’ailleurs sur notre liste plusieurs infirmier·e·s, exerçant dans les hôpitaux Mondor et Chenevier, et une cadre de santé qui connaissant très bien la réalité des conditions de travail et des besoins de notre territoire en matière de santé.

Il n’en est manifestement pas de même sur la liste de Monsieur Cathala qui accueille en son sein Monsieur Pelissolo, chef de service de psychiatrie au CHU Henri Mondor. Il est même le porte-parole de la liste ! Pourtant, Monsieur Pelissolo participe activement à la privatisation de l’hôpital que vous dénoncez.

En effet, à son arrivée à Créteil, il sait que la psychiatrie est un lourd service qui regroupe 3 secteurs constitués par les villes de Maisons-Alfort, Bonneuil et Créteil (un secteur est censé regroupé 70 000 patients). Le budget était de moitié inférieur à celui d’un secteur normal psychiatrique, ce qui était déjà scandaleux. A l’été 2019, comme chaque année, une unité d’une vingtaine de lits a été fermée pour permettre les congés du personnel. A la rentrée, celui-ci apprend qu’elle ne rouvrira pas soi-disant faute de médecins psychiatres. Au lieu d’une nécessaire sixième unité il en supprime donc une ! Cette décision entraîne la surpopulation dans les chambres, une surcharge de travail pour les soignants et une recrudescence d’actes de violences des patients stressés. Il réfléchit alors à une solution via un partenariat. “Grand défenseur” de l’hôpital public et il a l’idée géniale de trouver une clinique privée ou toute une unité doit être déplacée.Pour lui donc partenariat = privatisation. Les macronistes apprécieront son geste de privatiser 20% de son service. Il jouera paraît-il un grand rôle si la liste de Monsieur Cathala obtient la majorité …

Le gouvernement et Emmanuel Macron, dans le même esprit, sont restés sourds à des mois de mobilisation des personnels soignants. Il faudra mettre fin à cet aveuglement inhumain. Pour nous, la santé des français mérite mieux qu’être une ligne comptable sur un document de technocrates.

Les élections sont l’heure des choix. Notre choix est d’être aux côtés du personnel hospitalier qui se bat pour de meilleures conditions de travail et la préservation d’un service public de la santé. Il est grand temps de porter une véritable alternative sociale, écologique et démocratique dans le pays et à Créteil.

Bien à vous,

Thomas DESSALLES, tête de liste de la liste citoyenne ‘Créteil, l’avenir en commun’ soutenue par la France Insoumise