En cette rentrée, après 7 ans de macronisme et 3 ans d’inflation, la réalité de la baisse du pouvoir d’achat continue à peser lourdement sur les habitant.e.s de Créteil. Dans les dépenses contraintes, la part du logement est de plus en plus lourde pour les ménages. Selon l’INSEE, en 2022, 26,7% du budget dépenses des français est consacré au logement, soit deux fois plus que pour la nourriture (13,5 %). Selon la Fondation Abbé Pierre, en 2022, cette part monte à 38 % pour les plus pauvres d’entre nous.
Selon l’INSEE, cela s’explique par le fait que les revenus ont augmenté moins vite que les loyers. Ainsi, entre 1998 et 2021, le niveau de vie médian a augmenté de 24 % alors que sur la même période l’indice des loyers augmentait de 33 %. Sans compter la hausse de l’énergie qui a conduit plus d’un ménage sur trois à avoir des difficultés pour payer certaines factures d’énergie en 2023 contre 18 % en 2020.
Avec le Nouveau Front Populaire, nous demandons en particulier l’encadrement des loyers de manière obligatoire dans les zones tendues ainsi que des prix du foncier. Or, Créteil est bien dans une zone tendue comme le site du service public permet de le vérifier.
Le maire de Créteil et de l’Établissement Public Territorial du Grand Paris Sud Est Avenir, M. Cathala, n’a pas pris la mesure du problème en assurant la mise en place du dispositif d’encadrement des loyers qui existe déjà dans la loi mais n’est malheureusement pas obligatoire. Nous le demandons depuis de nombreuses années avec les insoumisEs de Créteil.
Dans ce contexte, une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme propose la première évaluation d’impact du dispositif après presque cinq années de mise en œuvre de l’encadrement des loyers à Paris.
Il ressort de cette étude que la mise en œuvre du dispositif d’encadrement des loyers a conduit à une modération de la hausse des loyers de -4,2% par rapport à la situation sans encadrement. De plus, l’effet tend à se renforcer dans le temps : il était de -2,5 % entre mi 2019 et mi 2020 et atteint -5,9 % entre mi 2022 et mi 2023.
Alors qu’attendons-nous à Créteil ? Les locataires de Créteil se le demandent sérieusement !