Créteil se distingue à nouveau dans le classement 2022 de l’UNEF concernant le coût de la vie des étudiantEs dans les villes universitaires. Créteil est la quatrième ville la plus chère sur 47 villes examinées par l’organisation étudiante.
Pour un étudiant cristolien, le reste à charge mensuel pour l’année 2022 est de 1172,52 euros ! C’est une augmentation de 4,25 % entre 2021 et 2022.
Ces évolutions ne sont pas liées au coût des transports, puisque les tarifs sont stables en Île-de-France sur la période (attention Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France envisage une hausse à 100 euros du PASS NAVIGO!), mais elles sont en revanche en partie dues à l’augmentation des loyers. À Paris par exemple, ville où l’encadrement des loyers est mis en œuvre, l’augmentation des loyers est moins élevée.
Alors que nous alertons depuis plusieurs années sur les problèmes de la spéculation immobilière, que de temps perdu à Créteil ! La mairie et le territoire Grand Paris Sud Est Avenir ont seulement prévu de déposer un dossier à la Préfecture ce mois-ci, sans garantie que la candidature soit retenue. La loi ELAN date pourtant du 23 novembre 2019… De notre côté, nous le demandons depuis plus de 3 ans !
Ce sont donc les étudiantEs et tous les locataires de Créteil qui paient l’inertie de politiciens déconnectés des réalités et qui servent, avant tout, les intérêts des promoteurs immobiliers. Une lutte exemplaire a d’ailleurs eu lieu contre l’augmentation des loyers dans le quartier des Choux (juste à côté du Campus Centre de l’UPEC) avec le soutien de Mathilde PANOT, députée du Val-de-Marne.
Nous sommes pour un encadrement des loyers à la baisse. Nous proposons de le faire autour du loyer médian dans les zones normales et en imposant une décote de 20 % au loyer médian dans les zones très tendues. Cet encadrement devra être contrôlé par la puissance publique avant la mise en location. Il faut également plafonner les loyers dans le secteur HLM pour ne pas dépasser 20 % du revenu des ménages. Dans chaque opération neuve, il faut un plancher de 40 % de logements sociaux. Il est nécessaire de généraliser les mesures du type clauses anti-spéculatives et les chartes promoteurs, expérimentées par certaines communes (Montreuil, Bagneux, Ivry, Fontenay-sous-Bois,), qui permettent d’encadrer les prix à la vente. Il faut à minima une revalorisation de 20 % des APL, notamment pour couvrir l’augmentation des charges liées à l’énergie.
Plus globalement, il faut construire a minima 15 000 logements sociaux étudiants par an pour répondre à la pénurie d’offres accessibles ainsi que la rénovation et la remise aux normes de sécurité, environnementales et d’accessibilité des logements existants. Nous construirons de nouveaux foyers de jeunes travailleur·ses et des internats de lycée comprenant des studios et appartements pour les étudiant·es post-bac. Nous mettrons en place un service de santé universitaire doté d’effectifs suffisants afin de permettre accès gratuit à la santé, à la prévention et à un accompagnement psychologique. Nous augmenterons également les moyens des cellules de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans tous les établissements.
Nous sommes aussi pour la gratuité des transports en Île-de-France, à commencer par les jeunes qui se déplacent majoritairement en transport public, bien sûr moins polluant que les solutions individuelles comme la voiture.
Il y a enfin urgence à mettre en place une allocation d’autonomie à hauteur de 1102 euros par mois pour les jeunes en formation, détaché·e du foyer fiscal parental. En ce sens, une proposition de loi des députéEs de la France Insoumise-NUPES sera examinée le 24 novembre 2022. Il faut en effet mettre fin à l’injustice qui conduit plus d’un étudiant sur deux à travailler pour subvenir à ses besoins, sacrifiant de ce fait du temps qui devrait être consacré à leurs études.
Seul un gouvernement NUPES permettra de mettre en place ce programme ambitieux pour la jeunesse. Cela n’adviendra qu’avec une mobilisation massive de celle-ci, en pleine conscience de ces enjeux d’égalité et de justice. Nous sommes à leurs côtés !
Pour en savoir plus : notre programme concernant l’«Enseignement supérieur et la recherche» et le «Logement».