Laurent Cathala, maire et président du conseil hospitalier de territoire GHU HENRI MONDOR a signé un communiqué en ce début d’année avec notamment Martin Hirsch, Directeur général de l’AP-HP, validant une décision lourde de conséquence sanitaire pour les habitant·e·s du Val-de-Marne.
En effet, par un courrier en date du 4 janvier 2021 adressé à l’agence de Biomédecine, Martin Hirsch acte la délocalisation de la transplantation cardiaque de l’hôpital Henri-Mondor au sein de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, hôpital en manque d’activité cardiaque.
Dans ce bâtiment parisien, vitrine de l’AP-HP, 4 salles sont dédiées à la chirurgie cardiaque mais à ce jour, seul deux d’entre elles sont en activités.
Alors oui, sur Mondor la greffe était en perte de vitesse sur ces deux dernières années. La raison était donc toute trouvée pour piller Mondor ? C’est en fait une stratégie dûment planifiée car les greffes sont systématiquement retiré de Mondor depuis une dizaine d’année : greffes de visages transférées sur l’Hopital Européen Georges Pompidou (HEGP), transplantation hépatique sur l’hôpital Paul Brousse en 2018.
Au-delà des disciplines d’excellence ce sont aussi les cerveaux qui partent. Cette décision a des conséquences majeures sur la recherche, sur l’enseignement et sur l’offre de soins. Il est très loin le temps où Laurent Cathala défendait l’hôpital public et le combat pour sauver la chirurgie cardiaque mené en 2011.
Déjà, lors de la bataille pour sauver la transplantation hépatique Laurent Cathala se démarquait en remettant la médaille d’honneur à l’ancienne directrice de l’hôpital Mondor pour la remercier de son sabotage. Les hospitaliers de Mondor n’ont pas oublié.
C’est ainsi que de reniement en renoncement à défendre l’hôpital public, les élus PS du conseil départemental ont refusé de voter le vœu présenté par Christian Favier lors de la séance plénière du conseil départemental: « Pour le maintien et le développement du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Henri-Mondor et la défense du service public hospitalier ». Face à l’unanimité pour ce vœu de tous les bords politiques, les conseillers départementaux PS de Créteil ont pleinement assumé ce choix d’abandonner l’excellence et l’autonomie de l’hôpital Mondor…
Incompréhensible pour les personnels hospitaliers de lire que des soignants tout nouvellement élus comme adjoints a la mairie et pour certains, toujours actif à l’hôpital, puissent valider ce pillage et ainsi accélérer la casse d’Henri-Mondor.
Cette logique néolibérale d’abandon des services publics nous la combattons et la dénonçons depuis longtemps. Il est urgent de soutenir la coordination de vigilance ainsi que les personnels pour qu’ils soient reçus par l’ARS et le ministre de la santé.
Défendons notre hôpital public!
CRETEIL, le 2 mars 2021