Les soignants en première ligne ont vécu une expérience de la crise sanitaire du COVID-19 qui doit être entendu et comprise pour l’avenir de notre système de soins. Ils ont d’ors et déjà traversé depuis deux mois une épreuve individuelle et collective qui doit être respectée et appréciée à sa juste valeur. Des centaines d’entre eux ont payé leur engagement en contractant le virus et plusieurs d’entre eux en sont morts. Or, au mépris de cette réalité, les tentatives pour étouffer leurs paroles sont déjà à l’œuvre.
La propagande du gouvernement les institue en héros avec des médailles à la clef pour mieux cacher l’absence de revalorisation salariale et de recrutement dans les hôpitaux. Qui sait que pour certains, leur prime de danger était de 62 centimes par jour !
Dans les services, la hiérarchie veille à contrôler l’expression des agents pour sauver la face d’une organisation de l’état qui a failli depuis le début de la crise. L’enjeu est aussi de continuer le travail de sape de l’hôpital public qui a conduit notamment à la suppression de 100 000 lits en 20 ans par les gouvernements néolibéraux successifs.
Aussi, après une première rencontre avec des agents du service de réanimation de Mondor, nous avons annoncé la création d’une commission d’enquête citoyenne pour permettre à tous les agents hospitaliers de Créteil de s’exprimer et de décrire la réalité de la crise qu’ils traversent. À Mondor, à Chennevier, au CHIC, les médecins, infirmiers, aides-soignants, brancardiers ne doivent pas être dépossédé de leur histoire professionnelle pendant la crise sanitaire.
La reconstruction de notre société doit s’appuyer sur leurs expériences car c’est un renversement de nos priorités qui doit désormais être notre horizon. Il faut tirer les leçons avec eux de cette gestion catastrophique de la crise.
Dans ce cadre, nous appelons tous les personnels des hôpitaux de Créteil à nous contacter si ils souhaitent témoigner dans le cadre de notre commission en nous écrivant : franceinsoumisecreteil@orange.fr
Ces travaux s’articulent avec les travaux de la commission d’enquête de suivi du COVID-19 des parlementaires de La France insoumise à l’Assemblée nationale et au Parlement européen qui poursuit trois objectifs : comprendre les dysfonctionnements qui ont amené à un tel niveau de crise, étudier la gestion de la crise et ses répercussions à tous les niveaux, préparer l’après crise. Vous pouvez retrouver les auditions sur le site de La France Insoumise.