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Lors des vœux 2019, le maire de Créteil, Laurent Cathala, a remis la médaille de la ville à l’ancienne directrice de l’hôpital Henri Mondor, Martine Orio.

Comment ne pas être surpris de voir que celle-ci soit récompensée de tant d’honneur. Les personnels n’en croient pas leurs yeux !

L’édile lui a remis cette distinction pour avoir « mis les comptes de l’hôpital à l’équilibre financier ».

Il semblerait que pour Laurent Cathala, la gestion entrepreneuriale de l’hôpital public entrainant une mise en danger des patients doit être honorée par une distinction.

Etonnant pour cet ancien syndicaliste, et ancien soignant de cet hôpital qui, lors des vœux 2018 aux cristoliens, disait « je suis attentif à l’offre de soins, au devenir des hôpitaux publics, je n’accepte pas la baisse de potentiel hospitalo-universitaire affaibli par des reformes, je suis attaché à ce que la chirurgie hépatique reste sur Henri Mondor car je trouve absurde et incohérent d’affaiblir le potentiel universitaire de l’hôpital ».

Les insoumis.es de Créteil approuvent cette phrase. Ils sont de tous les combats pour sauver l’hôpital.

Dernièrement les personnels des urgences de l’hôpital Henri Mondor ont fait une semaine de grève. Le mouvement aurait pu porter sur des revendications salariales tant les salaires sont bas. Il pourrait aussi porter sur une reconnaissance de la pénibilité tant les conditions sont harassantes. Non les revendications des personnels portaient sur une embauche de personnels infirmiers et Aides-Soignants permettant tout simplement d’exercer leurs métiers dans des conditions sécurisées pour les patients.

Le personnel paramédical et médical a été choqué par la mort d’une patiente en ce début d’année aux urgences de Lariboisière, car les conditions de prise en charge sanitaire sont transposables aux urgences de Mondor. C’est l’incompréhension totale car l’ancienne directrice s’est tout simplement servie de la masse salariale comme variable d’ajustement, en clair elle a enlevé des postes de personnels pour équilibrer les comptes, et tant pis pour les répercussions sur les conditions de travail des personnels et sur la santé des patients.

(c) Le Parisien

Vous trouverez ci-dessous un petit bilan, non exhaustif, de la mandature de martine Orio, directrice de l’hôpital Henri Mondor de 2009(sous Sarkozy) en passant par 2012 (avec hollande) et jusqu’à 2018(avec Macron). Comme Martin Hirsch elle n’a cessé d’être à la botte des gouvernements successifs au service des plus riches.

Nous vous laissons juger par vous-même mais pour nous, cela ne mérite aucune médaille !

Hôpital Albert Chenevier

• Volonté de fermeture de l’hôpital et de vendre les terrains.

• Fermeture de centre d’odontologie (perte sèche de 500 millions/an).

• Vente de 8% des terrains pour financer le bâtiment R2B transformé en RBI.

• 10% de personnels supprimés.

Hôpital Henri Mondor

• Volonté de délocaliser la chirurgie cardiaque en 2011 cassée par un long combat de la coordination de vigilance et des personnels de l’hopital qui ont réuni plus de 200.000 signatures sur une pétition nationale.

• Délocalisation du centre de loisirs des enfants des personnels sur A Chenevier.

• Pour toujours plus répondre aux volontés du gouvernement d’économiser sur le dos du personnel le nombre d’auxiliaires de puériculture a été réduit. Nous sommes ainsi passé de 400 enfants inscrits pour 180 places à 180 inscrits pour 40 places.

• Perte de la greffe hépatique fin 2017 – début 2018 malgré un combat de 2 ans des personnels et de la coordination de vigilance.

• Suppressions des appartements de fonction des personnels ouvriers de garde sur site.

• Perte de l’objectif du Bâtiment R2B (Réanimation, Bloc et Biologie) transformé en bâtiment RBI (Réanimation, Bloc et Interventionnelle)

• Changement des roulements des personnels de nuit contribuant un peu plus au mal-être du personnel.

• Prime annuelle de 85000€ pour madame la directrice.

• Suppression des collations pour les personnels de garde et de nuit.

• Vente du self de restauration des personnels au privé après des travaux pour mise en conformité des locaux.

• Construction d’un parking payant pour les visiteurs au-delà de 20mn. Plus vous êtes malade plus vous payez.

Hôpital Emile Roux à Limeil-Brévannes

• Volonté de fermeture du service d’addictologie et fermeture des laboratoires et du centre de tri.

• Diminution de l’offre de soins de secteur public par la fermeture à hauteur de 40 à 50 % du service de SLD (Soins Longue Durée) et cessation envisagé au « privé ».

• Vente des 5/6 soit 80% de la surface de l’hôpital à la mairie (LR) de Limeil entrainant à court terme une baisse de l’offre de soins pour les personnes âgées.

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