Déclaration de Créteil Insoumise…
La France Insoumise de Créteil condamne fermement l’agression d’une enseignante au lycée Edouard Branly de Créteil. Nous tenons à lui exprimer notre solidarité.
Nous n’oublions pas la mobilisation des enseignants pour conserver le troisième poste de Conseiller Principal d’Education au lycée Branly en mars dernier. En effet, nous considérons que le manque de moyens favorise les violences à l’école : combien de postes d’infirmières, médecins scolaires, conseillers principaux d’éducation (CPE), psychologues, assistantes sociales, assistants d’éducation (AED), d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ont été supprimés ou non remplacés dans les établissements ? Ce sont 8000 CPE qu’il faudrait recruter et former pour combler les quinquennats de Sarkozy et Hollande. Et l’annonce de suppression de 2600 postes dans le secondaire par Blanquer ne fera qu’empirer la situation.
De plus, face aux tentatives d’instrumentalisation de cette agression par la droite et l’extrême droite à Créteil, nous dénonçons le manque de considération des enseignants et le peu de valeur accordée aux connaissances qu’ils transmettent, ce qui a conduit aujourd’hui de jeunes gens à penser qu’ils peuvent les menacer violemment. Comment le ministre Blanquer peut-il sérieusement dire qu’il faut « remettre de l’ordre » alors qu’il est un acteur zélé des contre-réformes misent en œuvre pour détruire l’éducation nationale ? L’idée défendue aujourd’hui par Blanquer et Castaner de placer des policiers dans les établissements scolaires instaure implicitement un état de guerre. L’école ne doit pas être en guerre contre les élèves mais les élever au rang de citoyen.
Dans ce contexte difficile, nous appelons les parents d’élèves et les enseignants à se fédérer et lutter ensemble contre une politique dont les premières victimes sont nos enfants.